Vers une nouvelle configuration de l’archéologie en Côte d’Ivoire ?

Dr N´ZI Dibié Charles,

Archéologue, Attaché de recherche

Institut d’Histoire, d`Art et d’Archéologie africains (IHAAA), Université Félix Houphouët-Boigny – Abidjan, Côte d’Ivoire

Résumé

En Côte d’Ivoire, les aménageurs économiques, contraints de plus en plus par la législationen vigueur, ont commencé à solliciter depuis les années 2010 l’intervention d’archéologues avant le début de leur chantier (Kouassi 2014 ; N’zi 2016) – afin de documenter les sites et le patrimoine culturel menacés de destruction. Cette intervention des archéologues se déroule dans le cadre des Etudes d’Impact Environnemental et Social (EIES). Le système definancement des EIES par les aménageurs (principe du « pollueur-payeur »), qui paye aussi le coût des opérations d’Etude d’Impact Archéologique (EIA), est désigné comme un système «capitaliste » par rapport à un modèle dit « socialiste », dans lequel les financements sont assurés par l’État (Kristiansen 2009 ; Van den Dries 2012). La combinaison de ces deux modèles de financement pourrait reconfigurer les recherches archéologiques en Côte d’

Ivoire.

Alors, à quoi ressemblera l’organisation et le fonctionnement de l’archéologie en Côte d’Ivoire dans les prochaines années